Régionales 2010

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Contribution du PCF à la construction d’un projet à gauche
arton4190-2fdb0.pngLe PCF met à disposition du débat public 25 fiches de propositions et d’arguments sur les principaux thèmes de la campagne des régionales.


- Fiche 1 : Combattre la réforme des collectivités territoriales et construire l’alternative 
- Fiche 2 : Des régions citoyennes ! 
- Fiche 3 : Des régions pour l’égalité homme-femme 
- Fiche 4 : Des régions contre toutes les discriminations 
- Fiche 5 : Au coeur de la citoyenneté, le mouvement associatif 
- Fiche 6 : Culture, territoires et politiques publiques : une nouvelle ambition 
- Fiche 7 : Mieux diagnostiquer pour mieux agir 
- Fiche 8 : Propositions pour l’emploi et l’industrie 
- Fiche 9 : Des régions écologiques 
- Fiche 10 : Favoriser l’économie sociale et solidaire 
- Fiche 11 : Des Régions pour promouvoir une agriculture paysanne et une pêche artisanale 
- Fiche 12 : La reconquête et la promotion des services-publics, nationaux et locaux... 
- Fiche 13 : Education 
- Fiche 14 : Formation professionnelle et apprentissage 
- Fiche 15 : Transports 
- Fiche 16 : Logement 
- Fiche 17 : Energie 
- Fiche 18 : Santé 
- Fiche 19 : Enseignement supérieur et recherche 
- Fiche 20 : Dans les régions, rendons l’argent utile ! 
- Fiche 21 : Fonds régionaux pour l’emploi et la formation 
- Fiche 22 : Pour une réforme de la fiscalité 
- Fiche 24 : Des élus communistes au service des populations 
- Fiche 25 : Le mode de scrutin des élections régionales


Vote des communistes
Un choix clair
Dans chaque région, les adhérents du PCF se sont prononcés sur le type de liste qu’ils entendent présenter au premier tour des élections régionales. A l’issue des trois jours consacrés à cette consultation, 41 284 communistes avaient déposé un bulletin dans l’urne, soit 63,92 % des adhérents à jour de leur cotisations. Les résultats confirment le choix fait par les conférences régionales, puisque dans 16 régions sur 22 le PCF ira à la bataille au premier tour sous l’égide de listes Front de gauche.

Résultat par région

AQUITAINE 
- Inscrits : 5 388 Votants : 3 079 (57,1 %) Blancs et nuls : 225 Exprimés : 2 854 
- Liste Front de gauche élargi : 2 730 ( 95,6 %) 
- Liste de rassemblement avec l’ensemble des forces de gauche et écologiques dès le 1er tour : 124 (4,34 %)

ALSACE 
- Inscrits : 321 Votants : 140 (43,6 %) Blancs et nuls : 1 (1,3 %) Exprimés :139 
- Liste Front de gauche élargi : Pour : 128 (92,09 %) Contre : 11 (7,9 %)

AUVERGNE 
- Inscrits : 2017 Votants : 1 180 (58,5 %) Blancs et nuls 12 Exprimés : 1 168 
- Liste Front de gauche de large rassemblement :Pour 1 158 (99,14 %) Contre 10 (0,86 %)

BOURGOGNE 
- Inscrits : 1912 Votants : 1 477 (77,25 %) Blancs et nuls : 16 Exprimés : 1 461 
- Liste de rassemblement de la gauche dès le 1er tour avec le PS et les formations de gauche qui le souhaitent : 718 (49,14 %) 
- Liste Front de gauche élargi : 706 (48,32 %) 
- Liste autonome du PCF : 37 (2,53 %)

BRETAGNE 
- Inscrits : 2 628 Votants : 1 891 (71,96 %) Blancs et nuls : 46 Exprimés : 1 845 
- Liste de rassemblement de toute la gauche y compris le PS dès le 1ertour : 1 052 (57,02 %) 
- Liste Front de gauche élargi : 793 (42,98 %)

CENTRE 
- Inscrits : 3 151 Votants : 2 333 (74,04 %) Blancs et nuls : 30 Exprimés : 2 303 
- Liste Front de gauche de large rassemblement : 1 427 (61,96 %) 
- Liste d’union des forces de gauche (PC, PS, PG, PRG, Verts, G.U...) : 876 (38,04 %)

CHAMPAGNE-ARDENNE 
- Inscrits : 1205 Votants : 741 (61,49 %) Blancs et nuls : 21 Exprimés : 720 
- Liste de rassemblement de toute la gauche dès le 1er tour : 499 (69,31 %) 
- Liste Front de gauche : 221 (30,69 %)

CORSE 
- Inscrits : 391 Votants : 257 (65,73 %) Blancs et nuls : 0 Exprimés : 257 
- Liste Front de gauche élargi : 249 (97 %) 
- Liste PCF : 8 (3,11 %)

FRANCHE-COMTÉ 
- Inscrits : 766 Votants : 572 (74,67 %) Blancs et nuls : 7 Exprimés : 565 
- Liste du PCF Front de gauche : 383 (67,79 %) 
- Liste du PCF ouverte au monde social, syndical et associatif : 169 (29,91 %) 
- Liste d’union avec le PS : 13 (2,3 %)

ILE-DE-FRANCE 
- Inscrits : 14 265 Votants : 7 740 (54,26%) Blancs et nuls : 203 Exprimés : 7 537 
- Liste Front de gauche élargi : 6 711 (89,04 %) 
- Liste présentée et conduite par le PCF : 719 (9,54 %) 
- Union dès le 1er tour avec la liste conduite par le PS : 107 (1,42 %)

LANGUEDOC-ROUSSILLON 
- Inscrits : 5 082 Votants : 3 245 (63,8 %) Blancs et nuls : 59 Exprimés : 3 186 
- Liste Front de gauche élargi : 2 797 (87,7 %) 
- Liste d’union avec le PS dès le 1er tour : 389 (12,2 %)

LIMOUSIN 
- Inscrits : 1424 Votants : 914 (64,19 %) Blancs et nuls : 13 Exprimés : 901 
- Liste Front de gauche : 792 (87,9 %) 
- Liste de reconduction de la majorité sortante (PCF, PS, ADS, Verts) :109 (12,1 %)

LORRAINE 
- Inscrits : 1 143 Votants : 808 (70,6 %) Blancs et nuls : 37 Exprimés : 771 
- Liste de rassemblement de toute la gauche dès le 1er tour : 496 (64,3 %) 
- Liste Front de gauche élargi : 275 (35,6 %)

MIDI-PYRÉNÉES 
- Inscrits : 4 200 Votants : 2 795 (66,5%) Blancs et nuls : 54 Exprimés :2 741 
- Liste Front de gauche élargi : 2 039 (74,3 %) 
- Liste de toute la gauche avec Front de gauche, PS, mouvement syndical et associatif : 533 (19,4 %) 
- Liste de rassemblement progressiste à l’initiative du PCF, ouverte au mouvement social : 169 (6,1 %)

BASSE-NORMANDIE 
- Inscrits : 691 Votants : 564 (81,6 %) Blancs et nuls :14 Exprimés : 550 
- Liste de rassemblement de toute la gauche incluant les composantes du Front de gauche, les citoyens, le MRC, le PRG, le PS et les Verts :288 (52,36 %) 
- Liste Front de gauche élargi : 262 (47,6 %)

HAUTE NORMANDIE 
- Inscrits : 2 078 Votants : 1 459 Blancs et nuls : 20 Exprimés :1 439 
- Liste de la gauche combative incluant le Front de gauche et ouverte au mouvement social ouverte : 1 206 (83,8 %) 
- Liste d’union dès le 1er tour avec majorité sortante à direction PS :110 (764 %) 
- Liste PCF : 123 (8,55 %)

NORD-PAS-DE-CALAIS 
- Inscrits : 2 724 Votants : 1 689 (62 %) Blancs et nuls : 25 Exprimés : 1 664 
- Liste large rassemblement représentative de la région allant bien au-delà du Front de gauche : Pour : 1 613 (96,9 %) Contre : 51 (3,06 %)

PAYS-DE-LA-LOIRE 
- Inscrits : 2 999 Votants : 1 879 (62,6 %) Blancs et nuls : 35 Exprimés : 1 844 
- Liste Front de gauche élargi : 1 052 (57,05 %) 
- Rassemblement de toute la gauche sans exclusive : 792 (42,9 %)

PICARDIE 
- Inscrits : 1 424 Votants : 868 Blancs et nuls : 46 Exprimés : 822 
- Liste Front de gauche élargi : 748 (91 %) 
- Liste avec Maxime Gremetz : 48 (5,8 %) 
- Liste union dès le 1er tour avec le PS : 26 (3,1 %)

POITOU-CHARENTES 
- Inscrits : Votants : Exprimés : 
- Liste de rassemblement de toute la gauche dès le 1er tour 
- Liste Front de gauche élargi :

PROVENCE-ALPES-CÔTE DAZUR 
- Inscrits : 5 704 Votants : 4 196 Blancs et nuls : 178 Exprimés : 4 018 
- Liste Front de gauche : 3 788 (94,2 %) 
- Liste d’union dès le 1er tour avec le PS : 230 (5,7 %)

RHÔNE-ALPES 
- Inscrits : 5 826 Votants : 3 469 (59,5 %) Blancs et nuls : 48 Exprimés : 3 421 
- Liste Front de gauche élargi : 2 507 (73,2 %) 
- Liste de large rassemblement présentée par le PCF : 705 (20,6 %) 
- Liste de large rassemblement de toute la gauche dès le 1er tour : 209 (6,1 %)



Le choix des communistes

Les 19, 20 et 21 novembre, les communistes sont appelés à se prononcer sur le type de listes qu’ils entendent présenter aux élections régionales.

Quel objectif pour les régionales ? Quel type de rassemblement  ? Quel contenu ? Quelle démarche ? C’est à ces questions que les communistes sont appelés à se prononcer à la fin de la semaine. Ils le feront après l’organisation d’ateliers thématiques et de nombreux forums locaux, l’adoption d’une offre nationale par la direction du PCF et la tenue des conférences régionales.



Conférences dont les délégués élus par les conseils départementaux avaient pour mission d’examiner les conditions de mise en oeuvre de l’offre nationale et d’adopter le bulletin de vote permettant aux adhérents de se prononcer. Celui-ci devant comprendre le résumé de l’offre nationale, la proposition adoptée majoritairement par la conférence régionale, voire des propositions non adoptées mais que des délégués souhaitent soumettre au vote de communistes. Les vingt-deux conférences régionales se sont tenues. Toutes n’ont pas abouti à la même conclusion. Parfois le débat à été vif. Mais partout les mêmes exigences se sont fait entendre : empêcher la droite de reconquérir les régions, porter jusqu’à l’exécutif, si les conditions le permettent, des projets répondant aux urgences sociales et démocratiques et faire élire le maximum de conseillers régionaux communistes.

C’est sur ces objectifs que dix-sept conférences régionales [] ont fait le choix d’aller à la bataille sous l’égide du Front de gauche. Un Front de gauche dont l’ambition n’est pas de rester en l’état des dernières européennes, mais de s’élargir à d’autres forces politiques et personnalités du monde syndical, associatif ou culturel.

De ce point de vue, dans plusieurs conférences, on a regretté la « fin de non-recevoir  » du NPA qui, en multipliant les préalables au rassemblement, a une nouvelle fois choisi l’isolement. C’est souvent pour les mêmes raisons que les délégués de quatre conférences [] ont fait le choix de l’union avec le PS, dès le premier tour. Les arguments avancés : « Face à la droite rassemblée, il faut une gauche rassemblée pour conserver la région. » Dans la plupart des cas, ce sont les conditions électorales qui sont mises en avant, la crainte d’une victoire de la droite et la disparition de toute représentation communiste au sein des instances régionales.


D’où une démarche de rassemblement qui dépasse le tête à tête PS/PC en s’adressant à l’ensemble des forces de gauche et écologistes - ce qui, dans tous les cas, exclut l’alliance avec le Modem. Cette question de la recomposition politique, autour du Modem, mais aussi des listes Europe Ecologie, a fait l’objet de multiples débats dans les conférences régionales. Comment y faire face ? Le choix de l’union avec le PS au premier tour règle-t-il le problème ? Ne faut-il pas se faire entendre au premier tour pour mieux peser au second ? Ces questions, au même titre que le bilan des cinq ans écoulés ou le projet pour les années à venir, font aussi partie du débat.

C’est en fonction de tous ces éléments que les communistes se prononceront les 19, 20 et 21 novembre.

C’est maintenant à eux qu’il revient de décider région par région.

Patrice Falguier

La conférence régionale de Bretagne a, quant à elle, proposé de poursuivre le débat.


Plusieurs conférences régionales ont proposé un chef de file des candidats communistes :

Alsace 
- Aline PARMENTIER (secrétaire départementale du Haut-Rhin) ;

Auvergne 
- André CHASSAIGNE (député) ;

Aquitaine 
- Raymond GIRARDI (conseiller général, syndicaliste agricole) ;

Corse 
- Dominique BUCCHINI (conseiller territorial) ;

Languedoc-Roussillon 
- François LIBERTI (conseiller général) ;

Limousin 
- Christian AUDOIN ;

Nord/Pas-de-Calais 
- Alain BOCQUET (député) ;

PACA 
- Jean-Marc COPPOLA (vice-président de la région) ;

Picardie 
- Thierry AURY ;

Rhône-Alpes 
- M.-F. VIEUX-MARCAUD (vice-présidente de la région).


[] Aquitaine, Alsace, Auvergne, Centre, Corse, Franche-Comté, Ile-de- France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Nord/Pas-de-Calais, Pays-de-la- Loire, Picardie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes,

[] Bourgogne, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes, Lorraine.



logo.gifDijon : tous les ingrédients d’une cuisine politicienne sont réunis !

Au moment où nous avons le plus besoin de réponses fortes, claires et combatives à gauche pour faire face à Sarkozy, on assiste aujourd’hui à Dijon au retour d’un spectacle désolant pour la gauche et désespérant pour notre peuple, un spectacle qui réunit tous les ingrédients d’une cuisine politicienne.

Bataille des égos et des ambitions personnelles, recomposition politique pour une alliance d’une partie de la gauche avec une partie de la droite, voilà la meilleure des recettes pour un échec en 2012 et une démobilisation de l’électorat populaire pour les prochaines élections de mars.

C’est une politique ambitieuse pour sortir de la crise que notre peuple exige. C’est à cet objectif que les communistes travaillent en ce moment lors de leurs conférences régionales, en construisant des projets et des propositions de rassemblement capables de faire émerger des majorités résolument ancrées à gauche. Le PCF a voté, lors de son Conseil national, le principe de listes Front de gauche élargies pour le premier tour des élections régionales de mars 2010. Il entend offrir ainsi à toutes celles et à tous ceux qui luttent la possibilité de faire entendre leurs voix et leurs aspirations pour changer durablement la donne dans le pays.

Parti communiste français

 



logo.gifLe « PCF » n’a jamais participé aux rencontres de Peillon

 

Le PCF n’a pas assisté aux rencontres de Vincent Peillon. Le Parti communiste français n’y participe aucunement et son sigle n’est pas exploitable à des fins qui ne sont pas de son initiative ou pour lesquelles il n’aurait pas donné son accord. Le PCF tient a rappeler qu’aucune rencontre ne s’est faite rassemblant « PCF-PS-Modem » et qu’il n’a jamais engagé ni sa présence ni celle de son sigle.

Parti communiste français

 



logo.gifConférences régionales PCF : les délégués choisissent

l’offre nationale pour des listes de Front de gauche

 

Des centaines de délégués communistes se sont réunis ce week-end lors de la seconde série des conférences régionales.

A l’issue des débats, particulièrement riches tant sur la question des projets régionaux face à la crise que sur les rassemblements de gauche pour des majorités de gauche claires et offensives, nous constatons une confirmation des résultats du week-end dernier.



En effet, dans les grandes régions, Ile de France, Rhône-Alpes, Nord Pas de Calais, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, les délégués ont choisi l’offre nationale pour des listes de Front de gauche élargi.

Au total, 18 régions ont décidé d’une dynamique pour des projets et des rassemblements bien ancrés à gauche.

Les adhérents du Parti communiste français voteront les 19, 20 et 21 novembre les décisions prises lors de ces conférences régionales.

Parti communiste français

 


arton3907-930ad.jpgLe Front de Gauche invite l’ensemble des organisations de gauche à se réunir

Suite à la réunion du 10 novembre, le Front de Gauche s’est adressé aux autres formations de gauche de la manière suivante :

Suite à la réunion du 10 novembre, nous vous confirmons notre proposition d’une réunion de l’ensemble des organisations qui souhaitent partir de la proposition stratégique du texte proposé par le Front de Gauche le 28 octobre.

Nous répétons que la proposition d’amendement du NPA sur les exécutifs dont Olivier Besancenot a fait une lecture claire mercredi soir (« nous n’irons pas dans une majorité de gestion avec le PS et les Verts ») n’est pas conciliable avec l’offre que nous vous avons faite. Nous regrettons cette position et considérons que le rassemblement peut toujours s’élargir dès lors que le triple objectif que nous fixons de façon indissociable dans la déclaration du 28 octobre sera vraiment affirmé et partagé par toutes les composantes du rassemblement : changer les rapports de force à gauche en faveur de la ligne de transformation sociale, battre la droite et rassembler une majorité autour d’un projet vraiment alternatif à la logique du système. Ce qui signifie d’aller jusqu’aux accords de gestion avec les autres forces de gauche dès lors que les conditions politiques que nous avons décrits dans notre déclaration le permettront.

Nous vous proposons une réunion mercredi 18 novembre au siège PCF, Place du Colonel Fabien. Cette réunion permettrait de discuter concrètement de ce que pourraient être le cadre et les modalités de notre travail : forme du rassemblement respectant chacune et chacun, réflexion sur les axes forts de notre projet commun, intitulés, etc…

Nous avons enregistré bien sur, que nombre d’organisation ont besoin de consulter leurs adhérents sur la situation nouvelle aujourd’hui. En même temps, les actes de campagne se multiplient au plan national et de toutes part. Nous pensons donc qu’il faut travailler sans tarder et permettre à celles et ceux qui le veulent de venir à tout moment dans ce rassemblement dès lors qu’ils partagent les grandes lignes de la stratégie affirmée. Sur ces bases nous sommes et nous resterons ouverts à tous en respectant les rythmes et les modalités de décision de chacune des forces du groupe de travail.

Front de Gauche (Gauche unitaire, Parti de Gauche, Parti communiste français)

Parti communiste français

 


logo.gifPour des listes de Front de gauche élargi

Importante et attendue, la dernière réunion du conseil national du Parti communiste consacrée aux élections régionales l’était assurément. L’offre politique nationale pour ces élections de mars 2010, adoptée par la direction communiste par 126 voix (22 contre et 9 abstentions) n’intéresse pas seulement les adhérents du PCF, qui sont appelés à se prononcer par un vote les 19, 20 et 21 novembre.

Elle concerne aussi au premier chef les formations et les person nalités engagées dans le front de gauche. L’équation qu’il fallait résoudre tenait à quelques exigences : se mettre en ordre de bataille pour faire élire le maximum de conseillers régionaux sur des listes bien orientées à gauche, barrer la route à la droite qui actuellement ne dirige que deux régions sur vingt-deux (Corse et Alsace) ; constituer, partout où c’est possible, des majorités de gauche au sein desquelles ils agiront pour la mise en œuvre d’objectifs de transformation sociale y compris dans les exécutifs régionaux. Mais force est d’observer que ni le PS ni les Verts n’ont jusqu’alors donné l’assurance qu’ils ne concluront pas d’accord avec le MoDem. L’inclusion du parti de François Bayrou dans des majorités régionales au nom de l « antisarkozysme » est incompatible avec la volonté de mener une politique de gauche. Pour peser et faire obstacle à la recomposition politique social libérale et écolocapitaliste, le courant progressiste de la gauche devra présenter des listes autonomes au premier tour qui fusionne ront avec le PS et les verts au second sur la base des influences respectives et d’un projet politique transformateur. C’est simple et logique, mais le contexte politique provoque des turbulences. « La recomposition politique se déroule sous nos yeux, a constaté Marie-George Buffet, et marque les débats dans toute la gauche ». Mais le contexte, c’est avant tout une crise sociale intense, un gouvernement qui sabre le modèle social, des luttes nombreuses, une grande aspiration à l’unité qui parcourt le monde du travail. La mobilisation autour de la votation sur la Poste est riche d’enseignements, ont souligné plusieurs responsables. Ce vote montre que lorsque les objectifs qu’on se fixe sont clairs, quand les gens ont le sentiment qu’ils peuvent peser, quand toute la gauche est en mouvement, la dynamique populaire est au rendez-vous. Le PCF, fort de l’expérience positive du Front de gauche pour les élections, souhaite contribuer à la formation d’un front de gauche élargi, ouverts à des forces nouvelles, à des personnalités, à des militants du monde syndical associatif travaillant autour de projets régionaux bien ancrés à gauche. Les dix ateliers qui viennent de se tenir dans tout le pays ont permis à une centaine de personnalités de commencer ce travail. D’autres hommes et femmes sont prêts à rejoindre ce vivier d’intelligences. Le Front de gauche n’est pas « un cartel d’organisations, pour Marie-George Buffet, mais un élan ». De ce point de vue, le conseil national revêt le même caractère que celui de septembre 2008 qui lança l’idée du front pour les Européennes. C’est une nouvelle étape. L’offre politique s’adresse aux partenaires du PCF et à tous les progressistes. Elle prévoit explicitement que « partout où c’est possible », seront constituées indépendamment du PS et d’Europe écologie, des listes du front de gauche de large rassemblement. Le NPA aurait sa place dans ce mouvement, mais de la même manière qu’aux élections européennes, la formation d’Olivier Besancenot se refuse à prendre sa place dans des majorités de gauche dès lors que le PS y participerait. Les communistes, pour leur part, n’entendent pas faire l’impasse sur la raison d’être du front de gauche (travailler à des majorités de gauche pour changer vraiment) dans l’espoir d’obtenir un éventuel accord avec le NPA. Pas question pour le PCF de transiger avec son identité : défendre le monde du travail dans les entreprises, dans la rue, dans les urnes et chaque fois que c’est possible dans les instances de pouvoir où des communistes sont élus. La mise en œuvre de cette offre politique de caractère national sera-t-elle de la même manière appliquée dans toutes les régions ? Plusieurs responsables communistes ont fait observer la diversité des situations, en matière de rapports de force ou de bilan. Des conférences régionales vont se tenir. Ici et là la reconduction des accords avec le PS dès le premier tour restent possibles, cette option a des défenseurs qui redoutent, sur le plan local, un score insuffisant pour peser ou même pour fusionner. Mais pour la majorité du Conseil national, l’offre nationale doit déclencher une dynamique de rassemblement qui permettra de construire des fronts partout où c’est possible, selon les termes du texte adopté. Celui-ci va être popularisé largement. Une grande initiative populaire de lancement de la campagne du PCF est annoncée pour le 5 décembre.

 

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